Chapitre 2: 1971 - A la recherche d'une situation

Cette année marqua un tournant dans mon avenir professionnel et spirituel.
Après quelques hésitations sur mon orientation professionnelle, je décidai, à trente-six ans, de me fixer définitivement afin d'assurer mon avenir.
Je venais, en effet, de vivre une période de turbulences. J'étais ballotté, indécis sur la direction à prendre.
Devais-je m’engager dans une situation que je qualifierais de matérielle ou privilégier une voie plus spirituelle.
J'avais,  il est vrai, de sérieuses dispositions pour monter un cabinet de voyance, guérisseur, radiesthésiste... pour en faire ma profession.
Mes dons qui s'affirmaient, donnaient corps à ce projet. Pourquoi pas ?
Après tout, ces dispositions naturelles étaient reconnues et appréciées et ce, dans la plus grande discrétion.
Quelle décision prendre ?
Un soir, alors que je méditais dans mon cabinet de prière en ce sens, je reçus un message qui mit un point final à mes prétentions.
Je venais d'allumer mes bougies et mon encens, pour à la fois éclairer ma réflexion et purifier mon esprit et j’adressai ma requête au Maître.
La réponse ne se fit pas attendre.
 
"François, tu ne percevras nul denier, car tout te sera retiré".
 
C'était clair, je ne devais pas utiliser "le don" à des fins mercantiles. Ce domaine m'était donc interdit.
Et cette réponse me plongea dans une nouvelle perplexité à la fois gênante et douloureuse sur le plan moral.
Je ne concevais pas que mon avenir professionnel  put être noble et enrichissant.
Toutefois, je me mis en quête de rechercher un emploi de comptable. J'avais acquis dans ce domaine une expérience et enrichi mon savoir par des cours en informatique et par des cours du soir aux beaux-arts.
J'eus de nombreuses réponses positives, le courrier abondait. Vraiment, j'étais béni des dieux.
En août 1972, je fis le choix d'un poste de comptable, responsable du service fournisseurs. Les évènements me portèrent très vite vers des responsabilités.
J'étais très satisfait de mon parcours.
Je ne manquais pas de remercier le Maître dans toutes mes prières.
La méditation régulière favorisait efficacement mon ascension professionnelle.
J'avais le profond sentiment d'être aidé et que la grâce bienfaisante du Maître y était pour quelque chose.
"Merci Maître".
Je dirigeais une équipe au sein du service de la comptabilité générale et je dois souligner la qualité de mes collaborateurs.
Tout allait pour le mieux et les marques de sympathie ne manquèrent point.
J'étais heureux et mon équilibre s’en ressentait.
Je pouvais à la fois concilier chez moi mes visites avec ma vie familiale.
Mes rendez-vous se faisaient plus nombreux.
Je soignais principalement les malades souffrant de rhumatismes, de troubles céphaliques etc.
J'imposais mes mains, je priais, et les résultats étaient là.
En fin de chaque visite, se répétait la même question.
Combien vous dois-je ? Suivie de la même réponse "rien" !
Très étonnés, mes visiteurs ne savaient que faire. Ils en étaient gênés et par la suite, me remerciaient sous forme de fleurs offertes à Danielle ou d'objets de brocante. De cette façon, je respectais mon engagement.
En retour, j'eus beaucoup de satisfaction d'ordre professionnel ou autres et également des compensations y compris dans le domaine financier.
Pour ne citer qu'un exemple. Je devais entreprendre des travaux de maçonnerie urgents et surtout remplacer notre chaudière de chauffage central qui explosa, la nuit du 1er avril.
Nos rentrées d'argent ne pouvaient répondre à cet imprévu.
Un dimanche matin, une voix…, la Voix du Maître, m'invita à tenter un jeu de hasard. Ce que je fis, en jouant un tiercé  composé de nos mois de naissance, Danielle, ma fille et moi, soit le 8 - 2 - 1.
Quelle surprise, le soir après les informations, ces trois chiffres apparaissaient dans la combinaison gagnante et dans l'ordre. Je touchai dix sept mille deux cent cinquante francs. À l'époque, cette somme était rondelette.
Je remerciai le ciel. Cela me permit de couvrir les frais de remplacement de la chaudière et de finition des travaux de maçonnerie.
Cet effet de compensation dure depuis trente années et continue aujourd'hui. Je ne manque jamais de dire : "merci Maître".